sábado, 13 de dezembro de 2008

Brel e Ballet Béjard - "Avec élégance"

Même quand ils se sentent romains

C’est au temps de la décadence

Ils grattent leur mémoire à deux mains

Ne parlent plus qu’à leur silence

Et

Ils ne veulent plus se faire aimer

Pour cause de trop peu d’importance

Ils sont désespérés

Mais avec élégance

Ils sentent la pente plus glissante

Qu’au temps où leur corps était mince

Lisent dans les yeux des ravissantes

Que cinquante ans c’est la province

Et

Ils brûlent leur jeunesse mourante

Mais ils font ceux qui s’en dispensent

Ils sont désespérés

Mais avec élégance

Ils sortent pour traverser des bars

Où ils sont déjà les plus vieux

Ils éclaboussent de pourboires

Quelques barmans silencieux

Et

Grignotent des banalités

Avec des vieilles en puissance

Ils sont désespérés

Mais avec élégance

Ils se répètent tous les matins

Que si un jour les cocufiés

Voulaient se donner la main

Nul ne pourrait plus se moucher

EtCroire que l’on chante et murmurer

Ils courent après la cadence

Ils sont désespérés

Mais avec élégance

Ils savent qu’ils ont toujours eu peur

Ils savent leur poids de lâcheté

Ils peuvent se passer de bonheur

Ils savent ne plus se pardonner

Et

Ils n’ont plus grand-chose à rêver

Mais ils écoutent leur coeur qui danse

Ils sont désespérés

Mais avec élégance

1 comentário:

Lília Abreu disse...

Obrigada. Uma delícia: música, palavras, emoções, dança... os olhos ficam húmidos...numa tarde chuvosa, com cacau quente e rum... com elegância, sem desespero... porque a idade, 50, 60, 70, são estados de alma elegantemente juvenis mas plenos...
lá diz o povo "quem não chora não mama"